Nous sommes trois étudiantes de troisième année au baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire de l'Université de Sherbrooke. Nous vous présentons ici notre blogue littéraire que nous avons créé dans le cadre de notre cours de français, langue de communication. Vous y trouverez ici une sélection de livres s'adressant aux élèves du deuxième et du troisième cycle du primaire.

mardi 3 décembre 2013

Le chevalier et le dragon, de Mélissa Anctil

Qui aurait cru que de nos jours, on continue d'adapter l'histoire de Roméo et Juliette du célèbre William Shakespeare? Oui, je suis d'accord, le livre que je vous présente n'a pas pour histoire un amour impossible qui finit par la mort tragique des deux personnages principaux... Oh, j'espère que je ne vous ai pas vendu la mèche...

Source Soulières éditeur
Le chevalier et le dragon raconte l'histoire d'une amitié sincère qui à la base n'aurait pas lieu d'être. Dans quel monde les chevaliers et les dragons sont-ils amis? Dans ce petit roman de 66 pages, on fait la rencontre de deux personnages qui n'ont en apparence rien en commun, mais qui désirent faire autre chose que ce à quoi ils sont destinés depuis leur naissance. Ils se rencontrèrent dans la forêt, alors qu'ils fuyaient leur famille respective. D'abord choqué de trouver leur ennemi juré devant eux, les deux personnages se lieront vite d'amitié. Ils ont enfin trouvé quelqu'un qui les comprenait! Ils vont vite faire fit de leurs différences et utiliseront les talents de chacun pour sauver la vie de l'autre. Au cours de l'histoire, on voit une belle relation d'amitié se développer et cela peut nous faire penser à des relations que nous avons nous-même vécus. Le roman contient quelques illustrations qui aident le jeune lecteur à bien comprendre la scène et les émotions des personnages. Elles sont rigolotes et m'ont décroché quelques petits sourires.

Je suggère ce livre aux élèves du début du 2e cycle qui commence à lire de courts romans. En effet, les images permettront aux élèves de  se faire des images mentales de l'histoire, ce qui fera une belle transition entre les albums qu'ils ont lus au premier cycle et les romans sans image qu'ils vont lire plus tard. De plus, le vocabulaire utilisé est simple, ce qui facilitera la compréhension globale des élèves. Le thème des chevaliers et de l'amitié plaira aussi aux jeunes lecteurs. 

Je donne à ce roman du début 2e cycle un 4/5. 

Anctil, M. (2013). Le chevalier et le dragon (Ill par Philippe Germain). Saint-Lambert (Québec): Soulières éditeur.

Méto 1 - La maison, d'Yves Grevet

Avant tout, il faut savoir que c'est un livre que vos garçons de 5e et 6e année vont adorer! Ceux qui ont un certain goût pour la lecture vont dévorer ce roman en un temps record! 

Source Éditions Syros
Méto raconte l'histoire du personnage du même nom vivant dans une maison de garçons dans laquelle les enfants sont encadrés de façon très stricte et où grandir est quelque chose de mal vu. Chaque jour, les enfants doivent suivre un horaire fixe et doivent manger d'une certaine façon (une bouchée à la minute) et sont punis en se faisant envoyer au frigo (endroit très froid où ils doivent rester quelques jours). 

Quand j'ai eu le livre, j'avais beaucoup d'attente, car une libraire (Emmanuelle Rousseau) est venue nous faire une présentation d'oeuvres jeunesses dans un de nos cours à l'université et elle nous a présenté Méto comme étant son coup de coeur. Elle nous l'a présenté avec tellement de passion et d'enthousiasme que je croyais que ce livre allait changer ma vie! J'ai eu la chance de gagner un livre de mon choix à la fin de la conférence et j'ai choisi le fameux Méto. Dès que je l'ai reçu, j'ai ouvert la première page et je me suis mise à lire. J'ai trouvé que ce livre était bon: l'histoire est cohérente, même si elle est assez spéciale, et on finit par s'attacher aux différents personnages. Puis, on nous met rapidement en contexte pour que l'on comprenne bien l'univers dans laquelle se trouve cette maison. L'auteur nous donne ainsi le goût de poursuivre la lecture, malgré quelques longueurs dans le récit. En effet, quand j'ai commencé la lecture, j'étais vraiment captivée, mais déjà après le 2e chapitre, je trouvais que les journées à la maison se ressemblaient et que l'histoire avançait vraiment lentement. On sent qu'il va se passer quelque chose, mais rien n'avance, ou ça avance très tranquillement. Par contre, les deux derniers chapitres sont assez complets en terme d'action et de changements de situation. Je ne vous raconterai pas trop l'histoire, parce que le livre en vaut la lecture!

Ce roman parle de solidarité entre les enfants qui veulent mieux que ce qu'ils ont, qui veulent savoir ce qui se passe "après" et qui décident ensemble de se tenir debout devant les plus grands pour défendre ce en quoi ils croient. Une certaine force ressort de ses passages de rébellion, mais on peut aussi y ressentir une triste réalité d'enfants qui ont grandi sous les menaces et les punitions, et que même en période de rébellion, ils reproduisent la même chose qu'ils ont subi, parce qu'ils ne connaissent pas autre chose. 

Comme mentionné plus haut, je suggère ce livre aux élèves du 3e cycle, et plus particulièrement aux garçons: pour une fois qu'il y a des livres adressés aux garçons! Le livre est aussi un peu gros pour un élève du primaire qui n'a pas un goût développé pour la lecture, c'est pourquoi je le suggère aux bons lecteurs de vos classes!

Je donne à ce roman la note de 4/5. 

Grevet, Y. (2008). Méto - La maison. Paris: Éditions Syros. 

lundi 2 décembre 2013

Le Roi-Grenouille ou Henri-le-Ferré, des Frères Grimm

Source decitre
Le Roi-Grenouille ou Henri-le-Ferré est une histoire des frères Grimm, deux grands auteurs  allemands de contes du XVIII siècle. On raconte ici l'histoire d'une princesse allant à une fontaine pour se changer les idées et qui y perd une boule d'or lui étant très chère. Elle y fait alors la connaissance d'une grenouille qui lui propose d'aller récupérer la boule au fond des eaux en échange d'une promesse: la princesse devra promettre de partager sa vie avec la grenouille. La princesse accepta, mais au moment où elle récupéra sa boule, elle retourna au château en oubliant la pauvre grenouille. Celle-ci décida donc de se rendre au château par ses propres moyens. Pendant ce temps, le Roi, en entendant l'histoire, ordonna à sa fille de tenir ses engagements envers la grenouille qui l'avait aidée. Prise de colère, la princesse jeta la grenouille  contre le mur de sa chambre et celle-ci se transforma en prince. Il lui expliqua qu'il avait été victime d'un sort et elle seule pouvait le délivrer de sa vie de grenouille. Au matin, le prince amena la princesse visiter son royaume. 

Je dois avouer que c'est plus pour les illustrations que pour l'histoire que j'ai sélectionné ce conte. Toutes les illustrations sont faites de papiers découpés et hachurés. Cela donne un effet trois dimensionnel très réussi. Cela m'a aussi amené à porter une attention particulière aux détails que je ne remarque pas la plupart du temps, en me disant: "Wow, mais comment l'illustratrice a-t-elle pu faire de tels détails avec du simple papier?". En effet, l'illustratrice réussit, avec très peu de choses, à rendre les images claires et très compréhensives. J'aurais très envie de tenter de faire un projet du même genre avec des élèves, c'est-à-dire d'illustrer un conte que l'on pourrait lire à des plus jeunes par exemple. Je confierai cette mission aux élèves du troisième cycle parce qu'ils sont plus aptes à utiliser cette technique, dû à une meilleure dextérité, un meilleur soucis du détail et une plus grande patience que les plus jeunes. 

Par contre, pour ce qui est de l'histoire, je trouve qu'elle manque de détails et de liens entre les événements afin que l'histoire suive un fil conducteur fluide. En effet, pour ma part, j'ai de la difficulté à concevoir que la princesse qui voit la grenouille se transformer en prince accepte d'aller visiter le royaume du prince dès le lendemain de leur première rencontre, alors qu'elle ne le connait pas du tout. Puis, il y a aussi le serviteur du prince qui se trouve directement à l'entrée du château de la princesse comme par hasard pour les amener au royaume du prince. 
Après l'avoir lu plusieurs fois et avoir regardé sur internet la version originale du conte, je me suis rendue compte que c'était bien celle-ci que j'avais sous les yeux dans cet album. J'ai été surprise, car je trouvais qu'il manquait vraiment quelque chose pour rendre l'histoire intéressante. Certes, il y a une morale intéressante qui se dégage de ce conte, mais l'histoire en tant que telle ne m'a pas envoûtée du tout.

Il pourrait être intéressant de travailler ce livre en le comparant à une histoire que les jeunes connaissent, c'est-à-dire La Princesse et la Grenouille, de Walt Disney. Cette dernière est en fait inspirée du conte Le Roi-Grenouille. En comparant différentes versions d'une même histoire, les enfants peuvent être amenés à trouver une nouvelle variante au conte, ce qui pourrait être un beau projet à présenter à des élèves du 3e cycle. Le niveau de lecture est cependant propice à des élèves du 2e cycle, mais ce n'est pas la lecture en soi que je travaillerais avec ce conte. D'autre part, je crois que les filles vont être plus tentées de lire un livre comme celui-ci, car les histoires de princesses et de princes les intéressent généralement plus que les garçons. 

C'est le livre est ainsi celui qui se situait dans ma zone d'inconfort. J'ai effectivement trouvé l'histoire difficile à comprendre car, selon moi, il manquait peut-être certains détails pour faciliter la compréhension des actions des personnages. Il serait intéressant de travailler les arts plastiques avec une oeuvre comme celle-ci, mais ce n'est pas quelque chose avec lequel je me sens à l'aise encore. C'est donc pour relever un défi personnel que j'ai choisi d'acheter ce livre. 

Je donne à ce conte la note de 3/5.

Grimm, W, Grimm J. (2013). Le Roi-Grenouille ou Henri-le-Ferré (Ill. par Sara). Paris : Éditeur Le Genévrier.

jeudi 28 novembre 2013

Monstres en vrac, d'Élise Gravel

Un autre chef d'oeuvre d'Élise Gravel qui nous plonge encore une fois dans son univers de bêtes poilues, puantes, douces, moustachues, mais qui ont l'air si attachantes! Encore une fois, les illustrations de l'auteure font ressortir l'oeuvre du lot et viennent nous accrocher. Lorsque j'ai aperçu le livre, il était avec une cinquantaine d'autres œuvres jeunesses, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le sortir de l'étagère pour le feuilleter. J'avais déjà entendu parler des livres d'Élise Gravel, mais je n'en n'avais jamais eu un entre les mains. Que ce livre est dynamique! Les couleurs, les formes, les expressions des personnages.... wow! J'ai vraiment eu du plaisir à contempler les images et lorsque je me suis mise à lire, je suis tombée en amour avec le style.

Source Éditions 400 coups
Je vous le décrirais comme un album, car les images viennent vraiment donner un sens au texte et lui donne vie. Même si on ne raconte pas une histoire en particulier, on y présente différents monstres les plus cocasses les uns que les autres. Au fil des pages, nous faisons la rencontre de nouveaux monstres avec leurs caractéristiques physiques, psychologiques et des habitudes rigolotes. En lisant ces pages, je me suis même surprise à me dire dans ma tête : "Ohhhhh, j'aimerais tellement avoir un monstre comme celui-là!!"

À la fin de l'album, on propose au lecteur de se créer son propre monstre! C'est à ce moment que j'ai compris que ce livre n'allait jamais retourner dans l'étagère dans laquelle je l'ai trouvé. Il y a tellement de possibilités à faire avec des élèves en classe! Nous pouvons faire des arts comme du français, en passant par des mathématiques si nous voulons créer un terrain de jeu à l'échelle pour notre monstre ou encore une chambre. En arrivant chez moi, je n'ai pas pu m'empêcher de sortir le livre de mon sac pour le montrer à mes colocataires qui ont trouvé l'idée super!

Certaines pages peuvent être un peu chargées, mais ça ne jure pas avec le style plus "brouillon" (écriture sur papier quadrillé) donné à l'oeuvre. C'est un livre que je lirais aux élèves et que je mettrais disponible en consultation par la suite. Pour les élèves ayant plus de difficultés à lire, le fait de l'avoir déjà exploré ensemble l'aidera à se repérer dans ce livre où la structure de chaque page peut différer. C'est un livre que l'on pourrait utiliser au deuxième cycle comme au troisième cycle, dépendant de l'approche de l'enseignant. 

Je donne à cet album un 4.5/5!

Gravel, E. (2013). Monstre en vrac. Québec: Éditions 400 coups.

Le loup de la 135e, Rébécca Dautremer

Une reprise du conte du Petit chaperon rouge en version moderne, voilà ce que nous propose le livre Le loup de la 135e. 

J'ai toujours beaucoup aimé les contes classiques, d'un autre côté, je suis moins à l'aise avec les contes qui ont été réécrits puisqu'ils changent un peu l'histoire d'origine. L'album que je vous présente est donc celui que j'ai acheté au Salon du livre. Je l'ai acheté parce que je suis moins portée à aller vers les contes réinventés. 

Malgré les idées que je m'étais faites, j'ai adoré cet album. En fait je trouve qu'il est beaucoup plus adapté à la réalité des enfants d'aujourd'hui. J'ai beaucoup ri en lisant ce livre et j'ai eu du plaisir autant à lire le texte qu'à regarder les images qui sont merveilleusement bien dessinées.

Le loup de la 135e raconte l'histoire d'un petit garçon qui doit traverser la ville de New-York pour aller porter de la nourriture à son grand-père. En chemin, il croise un homme qui lui propose de faire une course. L'homme prendra la voie souterraine tandis que le garçon, lui, se promènera dans les rues. Qu'arrivera-t'il ensuite? C'est à vous de le découvrir...
Source: Éditions du Seuil

Ce livre s'adresse aux élèves du troisième cycle. Même s'il ne contient pas beaucoup de texte, il n'est pas simple à comprendre. De plus, il y a un message d'intimidation derrière ce livre. Les petits auraient probablement de la difficulté à le décoder. Dans ce livre, il y a environ 3 ou 4 phrases par page et souvent il y a des pages simples ou même doubles où il y a que des images. Par contre, même sans texte, ces images parlent beaucoup. Elles sont très réalistes et il est possible d'y voir plusieurs éléments.

Il est possible d'utiliser ce livre pour ,bien sûr, traiter des contes, mais aussi pour faire de l'analyse d'images ou même en enlevant le texte du livre, il pourrait être très intéressant de travailler avec les livres sans texte. Évidemment ce livre peut aussi être utiliser pour traiter de l'intimidation.

Pour toutes les raisons que j'ai mentionnées plus haut, j'accorde la note de 4 étoiles sur 5 au livre.
 
Dautremer, R. (2008). Le loup de la 135e (Ill. par A. Leboeuf). France: Éditions du Seuil.




lundi 25 novembre 2013

L@ m@lédiction, d'Alain M. Bergeron

Je vous présente un petit roman de 69 pages tout simplement sympatique. Vous savez, le genre de livre sur lequel vous tombez et quand on vous regarde le lire, on peut discerner un sourire un peu idiot... Ouais, vous savez de quoi je parle!

Source soulieresediteur 
Ce petit roman vient nous toucher, car peut importe l'âge que nous avons, nous avons tous déjà fait face à une situation semblable quand nous avons commencé à utiliser une plate-forme web de messagerie... Oui oui, je vous parle bien sur des fameuses chaînes de lettres... De Marie Rouge à la petite fille qui a le cancer et qui reçoit de l'argent pour chaque courriel transféré en passant par l'adolescente qui s'est fait frappée par un homme qui conduisait avec des facultés affaiblies, nous nous sommes tous retrouvés un jour (ou pas) devant notre écran d'ordinateur en se disant... Est-ce que je l'envoie? Vais-je pouvoir sauver cette petite fille atteinte d'un cancer ULTRA rare? Vais-je vraiment me réveiller avec des pustules partout dans le dos ainsi qu'uniquement 2 dents dans la bouche demain matin si je ne transfère pas ce courriel à 50 de mes amis (et plus!!) ? Je vous vois déjà sourire en vous reconnaissant dans certains de ces exemples...

En fait, le livre raconte l'histoire de Dominic qui, un soir, reçoit un courriel mystérieux de son ami et décide de l'ouvrir. Malheur, il fait face à sa première chaîne de lettre, qui raconte l'histoire terrible de la malédiction de Latmi Rocher qui vient te trouver dans ton lit le soir, après que tes parents se soient couchés, pour te faire peur et même te tuer si jamais tu ne transfères pas la chaîne à plusieurs de tes amis (il y a même le barème de 4 personnes ou moins, 5 à 8 personnes, 9 à 16 personnes, etc. C'est tout simplement génial!). Dominic retournera en classe le lendemain matin et devra faire face à celui qui lui a envoyée la chaîne maudite ainsi qu'à tous ceux à qui lui-même l'a envoyé, qui sont aussi terrorisés. Vont-ils se sauver de la malédiction qui pèse sur eux?

J'ai beaucoup aimé les illustrations de Sampar, simples, mais qui témoignent très bien des émotions des personnages. En effet, je suggère ce livre aux élèves du deuxième cycle qui ont de la difficulté à lire des romans, puisqu'ils ont de la difficulté à se faire leur propre images de l'histoire dans leur tête. Ainsi, les illustrations de Sampar peuvent aider ces élèves à mieux comprendre l'histoire en ayant un bon soutien visuel de ce qu'on l'air les personnages, ce qu'ils vivent et comment ils se sentent. Par contre, ce livre peut très bien convenir aux gens plus vieux. J'ai personnellement amené ce livre à quelques de mes amis universitaires qui me l'ont rendu avec un gros sourire aux lèvres. On se reconnait tous à quelque part dans l'histoire de Dominic. 

Je donne à ce petit bijou un 5/5, il m'a tout simplement charmée! 

M. Bergeron, A. (2011). La malédiction (Ill. par Sampar). Saint-Lambert (Québec): Soulières Éditeur.

dimanche 24 novembre 2013

L'école est finie, Yves Grevet

Yves Grevet est bien connu pour la trilogie Méto puisqu'il en est l'auteur. Cependant, il a aussi écrit d'autres romans dont L'école est finie.
Source: Mini Syros
        Dans ce roman, il est question du système d'éducation utilisée en 2028. Les élèves travaillent pour de grandes entreprises. Par exemple, les deux personnages principaux travaillent respectivement pour Jardins et Maisons et Speedfooding. Dans ces deux différentes écoles, il n'y a pas de cahier d'exercices ni de manuel. Les élèves font du français et des mathématiques en lisant le catalogue du magasin et en calculant les rabais sur les articles. De plus, il n'y a pas d'examen ni de bulletin , les jeunes reçoivent des bons de réduction à la fin de la semaine selon leur bon travail.
J'aime beaucoup ce petit roman puisqu'il permet aux élèves de se faire une opinion sur le système scolaire puisqu'il est aussi question d'écoles privées payantes et d'écoles clandestines dans le roman. C'est donc dire que ce livre permet aux élèves de réfléchir et il pourrait même être possible de faire un débat suite à la lecture du roman. De mon côté, j'ai apprécié ce livre puisqu'il m'a aussi permis de réfléchir. Lors de ma lecture, j'ai eu un mélange d'émotions, parfois j'étais fière de notre système d'éducation et d'autres fois je trouvais que l'auteur avait vraiment mis le doigt sur certaines lacunes ce qui me rendait triste.
Ce roman s'adresse aux élèves du 3e cycle puisque bien qu'il ne soit pas très volumineux, il contient seulement 48 pages, le vocabulaire est parfois un peu complexe car il s'agit d'un roman français. De plus, comme ce dernier porte beaucoup à réflexion, il touche un public plus âgé.

De mon point de vue d'adulte, j'ai beaucoup aimé ce livre puisqu'il est teinté d'humour et de clins d'œil du système scolaire. Je lui donne donc la note de 4 étoiles sur 5

Grevet, Y. (2012). L'école est finie. France: Mini Syros

La grande fabrique de mots, Agnès de Lestrade

Avez-vous déjà réfléchi au nombre de mots que l'on peut dire en une journée? Imaginez-vous maintenant si l'on devait payer pour dire ces mots. C'est justement l'histoire de La grande fabrique de mots.

Dans un petit village, les gens travaillent pour acheter des mots. Ceux qui sont pauvres fouillent dans les poubelles pour pouvoir parler et parfois, les mots sont même en rabais. Évidemment, les mots que l'on trouve dans les poubelles ne sont pas toujours beaux puisqu'ils ont été jetés. Au fil du livre, une histoire se développera, Philéas, le jeune homme pauvre, saura-t-il séduire Cybelle avec le peu de mots qu'il peut dire?

La grande fabrique de mots est mon livre coup de cœur de Salon du livre de l'Estrie.


Dans un premier temps, j'ai aimé ce livre à cause des images que l'on trouve à l'intérieur de l'album, elles sont, à mon avis, tout simplement magnifiques. Puis, après avoir regardé les illustrations, j'ai lu l'histoire et j'ai franchement adoré puisque cette dernière est simple, mais très touchante et contient une belle morale. En lisant, j'ai pu réfléchir sur les mots que l'on prononce ainsi que sur leurs valeurs dans différents contextes. À mon avis, tous les enseignants devraient avoir ce livre puisqu'il peut être très utile dans plusieurs contextes.
Bien qu'il serait possible de travailler avec le contenu du livre de différentes façons et à toutes les niveaux. Je suis d'avis que ce livre s'adresse aux élèves du 2e cycle. Dans un premier temps, pour bien comprendre l'histoire et son message, il faut être un lecteur qui comprend bien ce qu'il lit. Il n'est pas nécessaire d'être un grand lecteur puisqu'il n'y a pas énormément de mots par page. Le vocabulaire que l'on trouve dans ce livre est plutôt simple.
En conclusion, ce livre est vraiment une belle œuvre qu'on peut utiliser à plusieurs sauces et pour travailler divers aspects. Autant le français, que l'éthique et culture religieuse que les mathématiques.
Pour toutes les raisons que j'ai énuméré plus haut, j'attribue la note de 5 étoiles à cet album.

De Lestrade, A. (2009). La grande fabrique de mots (Ill. par V. Docampo). Bruxelles: Alice éditions.

samedi 23 novembre 2013

Cent enfants imaginent comment changer le monde, de Jennifer Couëlle

On dit souvent que la vérité sort de la bouche des enfants. Voici donc un livre qui présente cent vérités. L'auteure Jennifer Couëlle a fait plus de 150 rencontres avec des enfants agés de 6 à 9 ans afin de savoir ce qu'ils changeraient dans le monde pour l'améliorer. Ce livre contient de purs bijoux. C'est tout simplement adorable. Elle a choisi ce groupe d'âge puisqu'à ces âges les enfants sont encore très imaginatifs et fantaisistes.

De mon côté, en lisant ce livre, j'ai beaucoup ri et j'ai eu beaucoup de plaisir. Les paroles des enfants sont très adorables!

Parfois, certaines pensées sont plus réfléchies, plus rationnelles. D'autres fois, on retrouve des idées farfelues comme «changer le monde en bonbons». De plus, en dessous de chaque phrase le nom de l'enfant qui l'a dite est écrit. J'aime beaucoup ce livre puisque la structure des phrases n'a pas été changées. C'est donc dire que même si les phrases ne sont pas bien construites, nous n'avons pas changé les paroles des enfants.


Les images de ce livre ont été dessinées par Jacques Laplante. Elles collent parfaitement au livre puisqu'elles sont très simples et enfantines. Elles sont aussi faites avec des couleurs vives. 
Le public cible pour cet album serait les élèves du 2e cycle. Bien qu'il s'adresse à des lecteurs moyens, il contient trop de texte pour les petits. Le langage qui est utilisé dans ce livre est évidemment simple puisqu'il s'agit d'un langage d'enfant. Donc, comme il y a environ 3 longues phrases par page, les élèves de troisième année se sentiront sans doute interpellés par le livre.
 Il serait très simple de réinvestir notre lecture en faisant créer un livre aux enfants de la classe dans lequel ils proposent leurs propres idées pour améliorer le monde. L'idée pourrait même être poussée plus long en faisant un livre au niveau de l'école.
Comme cette oeuvre met de l'avant différents visions du monde et de la façon de l'améliorer des enfants, il serait aussi possible de travailler avec cette oeuvre en éthique et culture religieuse.
Parce qu'il est impossible de ne pas sourire en lisant ce livre, parce que ce livre a été créé en collaboration avec des enfants pour des enfants et parce que ce livre est simple mais au combien riche, je lui accorde la note de 4 étoiles sur 5.

Couëlle, J. (2013). Cent enfants imaginent comment changer le monde (Ill. par J. Laplante). Montréal: Éditions les Bagnoles. 

Aagun, de Thierry Dedieu

Bien que je connaissais déjà certains albums de Thierry Dedieu, j'ai découvert celui-ci au Salon du livre de l'Estrie il y a quelques semaines. Au premier coup d'oeil, la simplicité de ses illustrations m'a plu. Puis, j'ai été touchée par la sagesse de son récit. Ces arguments semblent avoir aussi convaincu les coauteurs de ce blogue étant donné que c'est cette oeuvre qui a été retenue lors de notre caucus littéraire. Voici donc notre coup de coeur d'équipe!

Source: Éditions Seuil
Aagun raconte l'histoire d'une tribu qui n'en peut plus de voir son village être pillé et saccagé par les Hounks, une tribu rivale. À court de moyens, les villageois se rendirent auprès de leur seigneur pour demander de l'aide en vue de mettre fin à la menace quotidienne de l'envahisseur. Le seigneur en question délégua alors son lieutenant Aagun pour porter main forte aux villageois. Bien que rassurés, ces derniers se demandèrent bien comment un seul homme pourrait les défendre tous contre les féroces Hounks. Sans lever une seule arme, Aagun réussit à éliminer la menace et rendre les Hounks tout à fait inoffensifs. Mais ce n'est que bien après son départ que les villageois menacés comprirent la sagesse et l'ampleur de la voie pacifique choisie par Aagun. 
Ce que j'ai aimé de cette oeuvre, c'est que tout au long du récit, le narrateur nous présente l'histoire tel que vécue par les villageois. Cela m'a donc permis de rapidement partager la surprise et l'incompréhension de ceux-ci face aux plans astucieux de Aagun. En effet, tout comme les villageois, je me suis demander où le commendant voulait en venir lorsqu'il a commencé à nourrir les envahisseurs. Ce n'est qu'après son départ, à la fin de l'oeuvre que j'ai compris moi aussi la portée de ses gestes. 

Cette oeuvre met donc de l'avant le pouvoir de la non-violence et la possibilité de solutions pacifiques à un conflit, même armé. En effet, au lieu de prendre les armes contre les envahisseurs qui pillent leurs voisins de leurs ressources et en dépit de l'incompréhension des villageois, Aagun décide de les nourrir. Les envahisseurs Hounks deviendront dépendants de cette main qui les nourrit et totalement inoffensifs. C'est ainsi que le récit met en scène un thème riche qui peut susciter une belle discussion en classe avec des élèves plus âgés qui seront en mesure d'avoir des opinions différentes sur la guerre et la paix. Cela devrait être possible avec des élèves de la 4e à la 6e année du primaire. 

Puis, la simplicité des illustrations et de la mise en page viennent ajouter un caractère symbolique à cette histoire intemporelle. En effet, il y a d'abord les illustrations qui se définissent par de grandes traces noires et de minuscules personnages tracés eux aussi à l'encre noir. Une estampe orange d'un personnage ajoute une certaine dimension au contraste du blanc et du noir. Le texte du récit est aussi accessible, les mots utilisés étant simples et les phrases généralement courtes. On retrouve sur certaines pages de petits paragraphes de texte et, sur d'autres, seulement quelques mots qui veulent tout dire.

Ainsi, cette oeuvre sans grand artifice prend tout son sens dans la simplicité de ses illustrations et de son récit. Elle amène les lecteurs à se questionner sur leur perception des choses et à réfléchir sur les choix du personnage principal. C'est un album rempli de sagesse comme l'auteur Thierry Dedieu sait bien les faire! Puis, en plus de la réflexion qu'il propose, plusieurs autres éléments peuvent être travaillé dans cet album. En effet, le choix du récit intemporel peut être exploré, les éléments qui donnent un caractère asiatique à l'oeuvre, ainsi que le point de vue du narrateur personnifié par un villageois pillé et les autres points de vue possibles dans ce récit. C'est donc dire que cette oeuvre a beaucoup à offrir aux lecteurs du 2e et 3e cycle du primaire et qu'elle gagne à être connue. Je lui attribue facilement la note de 5 sur 5.

Dedieu, T., (2009). Aagun (Ill. Par T. Dedieu). Paris: Édition Seuil. 

jeudi 21 novembre 2013

Les mains dans la gravelle, de Simon Boulerice

Source: Les Éditions de la bagnole
Cette oeuvre littéraire jeunesse est en fait une pièce de théâtre écrite et jouée en solo par Simon Boulerice. Ce livre de la collection Gazoline, aux Éditions de la bagnole, présente le contenu de la pièce ainsi qu'un court dossier expliquant comment lire une pièce de théâtre. Les mains dans la gravelle représente donc un type d'oeuvre moins lu en classe qui mérite d'être découvert et une histoire touchante d'un petit garçon de 10 ans qui croit que le monde est divisé entre pauvre et riche. 

La pièce commence par Fred Gravel, un artiste, qui replonge avec nous au coeur de son enfance. Ainsi, en 1993, Fred Gravel avait dix ans et tout le monde l'appelait Fred-la-terreur. Fred était aussi le roi de sa cour de gravelle qu'il partageait avec ses amis: les mouettes. Il passait ses journées à chercher des pierres précieuses pour devenir riche et à pratiquer son lancer de roches sur des cannes Chef Boyardee. Pendant la nuit, il sortait de chez lui en catimini pour aller casser la vitre de sa voisine Agate avec ses roches. Les parents d'Agate étaient riches, eux, alors ils pouvaient bien se payer une nouvelle vitre. C'était pour rétablir une certaine justice entre lui et Agathe. Et nous voilà rapidement plongés dans l'enfance de Fred Gravel pour qui, à 10 ans, tout était noir ou blanc. 

Pour ce qui est du texte, je me suis attachée à Fred qui est souvent d'une franchise désarmante avec sa logique enfantine. En effet, Fred tente tant bien que mal de donner du sens au monde qui l'entoure à sa façon, ce que j'ai trouvé très touchant tout au long de la pièce. Il y a aussi la voisine de Fred, Agate, qui est épanouie au deux tiers selon ses propres mots. Elle  m'a fait pitié à certains moments, à cause de son manque de confiance et de son admiration totale pour Fred. C'est ainsi qu'avec ces deux personnages, je suis passée par tout une gamme d'émotions! Puis, il y a aussi les thèmes de la pauvreté, des inégalités et des rêves futurs qui m'ont ramené à ma propre enfance et la façon dont je voyais moi-même le monde à 10 ans. 

Pour ce qui est de la forme théâtrale que prend cette oeuvre, il peut être intéressant de la travailler en grand groupe, soit pas une lecture faite par l'enseignante ou par la distribution des personnages à de bons lecteurs parmi les élèves. Il serait aussi possible de travailler cette oeuvre en attribuant certains passages à de petites équipes qui peuvent jouer une scène ou la lire avec intonation à haute voix. Cela les fera travailler leur compétence à communiquer oralement. Une fois la lecture ou le travail sur la pièce terminée, il peut être intéressant de présenter certains extraits vidéos de la pièce originale.

D'autre part, c'est une oeuvre qui peut être lue à des élèves à partir de la 4e année, mais qui pourrait travaillée dans son plein potentiel au 3e cycle. En effet, la forme que prend le théâtre écrit, avec les changements de personnage et ses dydascalies peut porter confusion pour quelqu'un qui n'y a pas été initié. De plus, le vocabulaire est simple, mais on y retrouve certaines expressions utilisées à l'orale et donc grammaticalement incorrect. Il est important que les élèves comprennent les différents registres de langue possible dans une pièce de théâtre. Ceci étant dit, cette oeuvre se voit attribuer 4 étoiles sur 5. 

Boulerice, S. (2012). Les mains dans la gravelle. Montréal: Les éditions de la bagnole. 


mercredi 20 novembre 2013

Les ratures d'Arthur, d'Arthur Marconnier

Source: Les Éditions MiC_MaC
En tant que futures enseignantes, nous le savons, plusieurs fois dans notre carrière il est clair que nous aurons de la difficulté à lire l'écriture de certains élèves. Et bien voici l'album parfait pour en parler.
Dans ce livre, il est question d'un jeune homme nommé Arthur qui va suivre sa première leçon d'écriture. Arthur est incapable d'écrire comme il le faut. Son travail est très mal propre et il a beaucoup de difficulté à former ses lettres. Tout au long de l'album, on peut suivre les aventures d'Arthur dans son apprentissage de l'écriture. Va-t-il trouver une façon de bien écrire?
J'aime beaucoup ce livre puisque dans ce dernier on parle des différents styles d'écrivains, des différents outils que l'on peut utiliser pour écrire, mais surtout on explique pourquoi on écrit, à quoi ça sert. Ce livre est donc tout à fait approprié pour des élèves du 2e cycle qui ont, probablement, déjà appris l'écriture cursive, mais que celle-ci reste encore à travailler. De plus, il est intéressant de discuter avec ses élèves sur les raisons pour lesquelles nous apprenons à écrire. Ce livre peut être un excellent déclencheur. Finalement, pourquoi ne peut permettre aux élèves d'avoir une bonne idée du style d'auteur qu'ils sont en utilisant le livre?

En lisant ce livre j'ai eu beaucoup de plaisir puisque lors de certains passages, j'ai pu reconnaître certains élèves que j'ai eu la chance de côtoyer. J'ai aussi trouvé qu'Arthur était très attachant! Bref, ce livre est remplie de joie.

Bien que le livre soit constitué de phrases très courtes et de très peu de mots. Il s'adresse à des lecteurs un peu plus vieux puisque la typographie est très variée et peu parfois être difficile à lire.
De plus, j'aime beaucoup les images de ce livre puisqu'elles contiennent toujours des écriteaux. Par exemple, un personnage peut être habillé en robe et sa robe serait faite avec un semblant d'articles de journaux. Bref, les illustrations rappellent toujours le thème de l'écriture.
J'octroie la note de 4 étoiles sur 5 pour cet album.

Marconnier, A. (2010). Les ratures d'Arthur (Ill. par Izou). Wal Sal: Éditions MiC_MaC.

Salon du livre de l'Estrie

Dans le cadre du cours de français, langue de communication, nous sommes allées au Salon du livre de l'Estrie. Comme notre visite fut le jeudi matin, à notre arrivée, nous avons pu remarquer que plusieurs écoles étaient présentes. C'est donc dire qu'il y avait beaucoup de personnes présentes à l'événement et qu'il y avait peu de place pour circuler. Heureusement, certaines activités étaient organisées pour les enfants afin de les occuper. Nous avons été déçues de constater le peu de maisons d'éditions présentes. En effet, contrairement au Salon du livre de Montréal, la majeure partie des kiosques étaient tenues par des employés de la Biblairie GGC (librairie reconnue dans la région de l'Estrie) au lieu que ce soit les maisons d'éditions qui soient présentes pour montrer leurs œuvres littéraires. Donc, il était difficile d'avoir des renseignements sur les maisons d'éditions, ainsi que sur certains livres. Malgré tout, la visite fut tout de même agréable et nous avons pu y découvrir de nouveaux livres. 

lundi 11 novembre 2013

Le secret des dragons, de Dominique Demers

Lili fête son douzième anniversaire aujourd'hui. Pour l'occasion, elle attend de la grande visite. En effet, son parrain Thibert Thibodeau, grand géologue et aventurier, a promis d'être présent. Il va surement offrir un cadeau plate à Lili, comme d'habitude. Et c'est exactement ce qui arriva: Thibert offrit à Lili une roche... Juste une roche! Mais avant de repartir, Thibert glissa à l'oreille de sa nièce de prendre soin de son cadeau puisqu'il est plus précieux qu'elle ne s'imaginait. Lili et son meilleur ami Léo se lancèrent dans une tirade d'hypothèses, jusqu'à ce que la roche se mette à bouger et faire des bruits! Les 2 amis se rendirent rapidement compte que la roche était en fait un oeuf de dragon. Et ce n'est que le début de toute une aventure!

Source: Dominique et compagnie
Ce roman d'aventures entraine son lecteur dans une suite d'évènements intrigants parsemé d'éléments fantastiques. On y suit Lili et Léo dans leur quête pour protéger leur dragon de ceux qui en veulent à sa vie. C'est ainsi qu'on retrouve une atmosphère magique tout au long du récit, ainsi que les thèmes de l'amitié, de l'entraide et de la persévérance. Ce sont des éléments qui plairont particulièrement aux lectrices. Elles s'attacheront aussi facilement, à Lili, l'héroïne de l'histoire. J'avais moi-même l'impression de partager les craintes et les joies de la jeune fille, au cour de ma lecture.

Ce roman s'adresse ainsi aux bonnes lectrices du 3e cycle étant donné sa longueur, soit 346 pages. Malgré leur nombre, les pages sont agrémentées d'illustrations en noir et blanc, ainsi que de diverses typographies. Cela permet d'enrichir l'imaginaire du lecteur et de rendre plus dynamique sa lecture. D'autre part, certaines phrases sont longues, mais le vocabulaire reste simple. On y retrouve aussi beaucoup de dialogues et les descriptions sont divisées en petits paragraphes ce qui semble atténuer leur longueur. Ces éléments apportent un rythme rapide au récit, ce que j'ai apprécié lors de ma lecture puisque j'étais avide de connaitre le dénouement de l'aventure. En effet, j'avais l'impression que le mystère restait entier à la fin de chaque chapitre. En effet, ce n'est qu'au compte-gouttes que certaines informations nous sont révélées par l'auteure.

Voilà donc un bon roman qui plaira aux lectrices à la recherche d'une aventure littéraire.  Je lui attribue la note de 3 sur 5.

Un extrait du roman est disponible sur le site web de la maison d'édition pour ceux qui seraient tentés!

Demers, D. (2012). Le secret des dragons (Ill. par S. Lussier). Saint-Lambert: Dominique et compagnie. 


dimanche 20 octobre 2013

Bêtes, de Guy Marchand et Bellebrute

C'est au Salon du livre de l'Estrie que j'ai fait la découverte de cet album. Sa couverture colorée a tout de suite attiré mon regard. Les illustrations de Bellebrute m'ont aussi rapidement séduite, mais ce sont les petits poèmes à l'intérieur qui ont un peu freiné mes ardeurs. On parle souvent de jeux de sonorités avec les élèves, de rimes et de poèmes, mais je dois avouer que ce n'est pas un des genres littéraires qui m'attire naturellement. J'ai donc décidé de me lancer en me procurant mon premier album de poésie!


L'album Bêtes est donc composé de <<petits poèmes bêtes, mais gentils>> comme l'indique la 4e de couverture. On retrouve ainsi sur chaque page un poème présentant un animal et l'illustration en lien avec celui-ci. Les textes sont d'une dizaine de lignes environ et les rimes y sont omniprésentes. Les faits animaliers y côtoient les remarques humoristiques, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Pour ce qui est des illustrations, elles sont tout simplement magnifiques, alliant couleurs éclatantes, textures et collage d'imprimés. Petit fait intéressant pour ceux qui découvrent ici les illustrations de Bellebrute: sous ce nom d'artiste se cachent en fait Marianne Chevalier et Vincent Gagnon.

En plus de sa qualité esthétique, cette oeuvre littéraire est aussi un outil pédagogique intéressant pour traiter de poèmes en classe. La thématique du bestiaire saura capter l'intérêt des élèves du 2e cycle, tout comme les textes qui sont tout indiqués pour travailler avec ces élèves. En effet, comme cela a déjà été mentionné, les poèmes sont courts ce qui facilitera leur analyse. De plus, le vocabulaire utilisé est simple et généralement constitué de mots connus par les élèves de 3e et 4e année.

Bêtes est donc une oeuvre littéraire belle et amusante à découvrir pour chasser les vieux préjugés que l'on a souvent à l'intention du genre poétique. Cette petite trouvaille m'a fait sourire tout au long de ma lecture. Elle mérite bien ses 3 étoiles sur 5.

Images tirées de la page Facebook des Éditions de la bagnole

Marchand, G. (2012). Bêtes (Ill. par Bellebrute). Montréal: Les éditions de la Bagnole.